LES VIOLENCES CONJUGALES
Qu’est ce que les violences conjugales ?
Les violences dans les relations intimes sont un ensemble de comportements, d’actes, d’attitudes, de l’un des partenaires ou ex-partenaires qui visent à contrôler et à dominer l’autre.
Elles comprennent les agressions, les menaces ou les contraintes verbales, physiques, sexuelles, économiques, répétées ou amenées à se répéter, portant atteinte à l’intégrité de l’autre et même à son intégration socioprofessionnelle. Ces violences affectent aussi l’entourage de la victime et de l’agresseur, notamment les autres membres de la famille, dont les enfants.
Que sont les violences conjugales ?
Les violences conjugales sont définies comme des violences psychologiques, physiques, sexuelles et économiques. Peu importe le sexe, l’orientation sexuelle ou la situation du couple, ces actes sont répréhensibles par la loi.
Violences conjugales ou « simples » disputes ?
La violence entre partenaires diffère des disputes ou conflits qui peuvent arriver de façon ponctuelle par sa PERSISTANCE, son IMPACT DESTRUCTEUR et son effet de peur, son intention cachée de CONTROLE et de POUVOIR sur l’autre. Cette violence puise sa source dans un souhait de domination de l’autre.
Comment s’exprime t’elle ?
La violence conjugale peut être physique ou psychologique, mais aussi sexuelle ou économique. Elle peut s’exprimer de différentes façons :
- Violence psychologique et verbale
- Violence physique
- Violence sexuelle
- Utilisation des enfants (chantage émotionnel, violences physiques ou verbales sur un enfant devant l’autre parent, prise en otage, etc.)
- Utilisation de la violence envers des animaux ou des objets
- Contrôle excessif (contrôle financier, isolement social, etc.)
- Suicide ou menaces de suicide
- Meurtre, tentative de meurtre ou menaces de mort
Toutes ces formes de violence conjugale sont aujourd’hui facilitées voire renforcées par les outils numériques. Grâce au téléphone portable par exemple, le partenaire (ou ex-partenaire) peut exercer une violence quasi-permanente sur la victime et ce même à distance : contrôle des déplacements, envoi répété de SMS contenant des insultes, installation d’un logiciel espion à l’insu de la victime etc. Ces cyberviolences s’étendent également au domaine économique et administratif ; via l’ordinateur ou le téléphone portable, l’individu peut par exemple changer les mots de passe des comptes bancaires ou des dossiers liés à des aides sociales pour en empêcher l’accès à la victime.
Aujourd’hui, 9 femmes sur 10 victimes de violences conjugales déclarent avoir subi au moins une forme de cyberviolence conjugale
Le cycle de la violence
La violence entre partenaires doit se comprendre comme un cycle, une succession d’événements, certains apparemment peu importants (insultes, humiliations verbales), d’autres plus graves (gifles, coups,…). Au fil du temps, les explosions de violence deviennent plus fréquentes, jusqu’à devenir insupportables. Entre ces événements, l’auteur des violences tente de justifier son acte et de le minimiser. Il explique souvent ses gestes par un problème extérieur, comme le stress, l’alcool, le chômage… Il peut aussi faire croire à la victime qu’elle est coupable (« Elle l’a bien cherché ») et, souvent, celle-ci aura tendance à le croire.
La violence conjugale passe aussi par des périodes de « lune de miel », périodes de calme et de réconciliation. L’auteur prend conscience de ses actes et regrette. Il se sent mal, demande pardon, promet de changer et de ne plus recommencer et, surtout, assure son partenaire de son amour. Il va essayer de le reconquérir par des cadeaux et des promesses. Le doute s’installe alors chez la victime qui culpabilise et finit par s’excuser, convaincue qu’elle avait mérité cette violence. La victime a alors perdu tant ses repères que son estime d’elle-même. Elle s’isole de plus en plus.
L’escalade de la violence
Chez certains couples, la violence en reste toujours aux premiers paliers. Cependant, dans la majorité des cas, la violence s’aggrave avec le temps. Cette escalade peut être rapide ou prendre des mois et/ou des années.
Séparation et risque de violence
Certains moments-clés peuvent également déclencher ou aggraver ce cycle de la violence, tels que la période de la grossesse mais aussi la tentative de rupture. La personne qui souhaite quitter le couple est en effet exposée à un risque accru de violence de la part de son partenaire. Dans la majorité des cas d’homicides conjugaux, la rupture est l’élément déclencheur du meurtre et l’auteur passe à l’acte dans les quelques semaines ou mois suivant la rupture. Ce danger réel explique en partie pourquoi il peut être très difficile pour les victimes de violence conjugale de se séparer de leur partenaire.
Les impacts
Les impacts de la violence conjugale sur la victime peuvent être les suivants :
- Doute de soi (identité)
- Honte de soi
- Confusion mentale (perceptions)
- Perturbations : sommeil, alimentation, santé
- Forte médication
- Souffrance sociale
Ce type de violence entraîne aussi des répercussions sur l’entourage et particulièrement sur les enfants qui, en tant que témoins directs ou indirects de scènes violentes, deviennent à leur tour des victimes. Ces enfants vivent dans un contexte basé sur la domination et l’agressivité, ils sont en proie à des conflits de loyauté et vivent dans l’angoisse. De plus, la violence est rarement évoquée au sein de la famille. Le silence et le tabou qui entourent généralement ces situations font que les enfants ne reçoivent pas d’explications quant aux actes qu’ils observent et subissent. Ils n’ont dans ce cas pas la possibilité d’exprimer ce qu’ils ressentent ni d’être rassurés. Laissés dans un état de stress et de choc, ces enfants peuvent développer des problèmes affectifs et comportementaux qui auront des conséquences sur leur développement.
Les impacts de la violence intrafamiliale sur les enfants peuvent être les suivants (Union nationale des associations familiales) :
- Troubles de l’attention et hyperactivité
- Maladies chroniques répétées
- Difficultés scolaires
- Faible estime de soi, tristesse, anxiété, dépression
- Grande méfiance et hyper vigilance
Les signaux d’alarme
Les comportements ci-dessous peuvent tous se manifester au cours du cycle de la violence :
- L’auteur crie, vous injurie, vous accuse, vous insulte, vous humilie
- Il adopte des attitudes menaçantes
- Il fait pression sur vous en vous culpabilisant
- Il vous force à prendre des décisions contre votre gré
- Il ne vous donne pas ou pas assez d’argent pour le ménage
- Il manipule les enfants
- Il prend des décisions importantes sans vous consulter
- Il vous tourne en ridicule devant d’autres personnes
- Il dit du mal de votre famille et de vos ami(e)s
- Il ment
- Il est excessivement jaloux
- Il ne respecte pas ce qui a été décidé
- Il n’assume pas sa part de responsabilité
- Il nie ou minimise ses actes violents
- Il prétend qu’il est violent par votre faute
- Il s’oppose à ce que vous travailliez à l’extérieur
- Il vous reproche vos dépenses
- Il consomme des drogues et boit trop d’alcool
- Il menace de se suicider ou de se faire du mal
- Il menace de dire ou de faire des choses qui auraient des conséquences fâcheuses
- Il vous empêche de rendre visite à des ami(e)s, des parents
- Il contrôle vos appels téléphoniques
- Vous devez avoir son autorisation pour vous rendre dans certains endroits, il vous en interdit d’autres
- Il profère des menaces contre vous ou d’autres personnes
- Il arrive à l’improviste ou vous appelle sans cesse au téléphone
- Il vous surveille
- Il refuse de s’en aller quand vous le lui demandez
- Il utilise sa supériorité physique pour vous faire peur
- Lors de disputes : il vous bloque le passage ; il crie ; il conduit la voiture brutalement ; il s’attaque à des choses auxquelles vous tenez ; il frappe des objets, les jette autour de lui ; il recourt à la violence contre vous, contre vos enfants, contre les animaux domestiques ; il bat, donne des coups de poings, immobilise, mord
- Il vous traite de manière déshonorante et avilissante
- Il vous contraint à accepter des relations sexuelles
- Il vous viole
- Il utilise des armes ou en porte constamment sur lui
https://www.amnesty.be/campagne/droits-femmes/les-violences-conjugales/article/violence-conjugale (Consulté le 16 mars 2023)
Les Caractéristiques du Manipulateur
Isabelle Nazare-Aga a élaboré les 30 caractéristiques et les signes du manipulateur sur une période de sept ans et la liste en a été publiée pour la première fois en 1997 dans le livre « Les manipulateurs sont parmi nous » aux Éditions de l’Homme. Cette liste s’applique autant aux femmes qu’aux hommes.
Lisez-les en pensant à la personne que vous soupçonnez. Si vous obtenez au moins 14 critères sur 30, la personne à laquelle vous pensez est une manipulatrice. Sachez que la plupart ont plus de 20 points sur 30.
Faite le TEST
1/ Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle.
2/ Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes.
3/ Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions.
4/ Il répond très souvent de façon floue.
5/ Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations.
6/ Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
7/ Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions.
8/ Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge.
9/ Il fait faire ses messages par autrui.
10/ Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner.
11/ Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne.
12/ Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper.
13/ Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins.
14/ Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert.
15/ Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.
16/ Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion.
17/ Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité.
18/ Il ment
19/ Il prêche le faux pour savoir le vrai.
20/ Il est égocentrique.
21/ Il peut être jaloux.
22/ Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
23/ Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
24/ Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui.
25/ Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé.
26/ Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous.
27/ Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté.
28/ Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui.
29/ Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré.
30/ Il fait constamment l’objet des conversations, même quand il n’est pas là.
www.isabellenazare-aga.com/30-caracteristiques-du-manipulateur
(consulté le 17 avril 2023)
L’apport de la Sophrologie
Les coups paralysent le corps, les menaces immobilisent l’esprit. Se relever d’une telle situation est gigantesque. Les violences conjugales sont une réalité tragique pour de nombreuses personnes dans notre société. Les victimes de ces violences peuvent souffrir de traumatismes physiques et psychologiques, qui peuvent avoir un impact durable sur leur vie et leur bien-être. La sophrologie peut apporter une aide précieuse à ces personnes en leur permettant de se reconstruire, de se réapproprier leur corps et leur esprit, et de retrouver un état de bien-être et de confiance en elles-mêmes.
Tout d’abord, la sophrologie peut aider la personne à se détendre et à se relaxer. Elles se sentent constamment en état de stress et d’alerte, ce qui peut entraîner des tensions musculaires et des sensations de blocage. Les victimes de violences conjugales peuvent être constamment en état d’alerte, craignant de nouvelles agressions ou humiliations. La sophrologie peut permettre de relâcher les tensions musculaires et favoriser un état de calme et de sérénité, ce qui peut aider à réduire l’anxiété et le stress. Elle va aussi permettre de travailler sur la gestion de la colère et des émotions négatives, en apprenant à mieux les comprendre et à mieux les exprimer.
Ensuite, la sophrologie peut aider à travailler sur la respiration. Les victimes de violences conjugales peuvent avoir des difficultés à respirer de manière profonde et régulière, notamment en raison de la peur et de l’anxiété. La sophrologie propose des techniques de respiration consciente, qui permettent de mieux oxygéner le corps, de réguler le rythme cardiaque et de favoriser la détente.
La sophrologie peut également aider à travailler sur la confiance en soi. Les victimes de violences conjugales peuvent se sentir dévalorisées, maltraitées et sans valeur. Par conséquent, elles ont une faible estime d’elle même et une vision négative de leur propre valeur. La sophrologie propose des techniques de visualisation et de suggestion positive, qui permettent de se projeter dans des situations positives et de renforcer la confiance en soi.
En outre, la sophrologie peut aider à travailler sur la conscience corporelle. Les victimes de violences conjugales peuvent avoir perdu le contact avec leur corps, se sentant coupées de leurs sensations physiques et de leurs émotions. La sophrologie propose des exercices de relaxation et de visualisation qui permettent de retrouver une connexion avec son corps et ses émotions.
La sophrologie peut aider à travailler sur la gestion du stress et des émotions. Les victimes de violences conjugales peuvent être confrontées à des émotions intenses et parfois contradictoires, comme la peur, la colère, la tristesse ou la culpabilité. La sophrologie propose des techniques de régulation émotionnelle, qui permettent de mieux comprendre ses émotions, de les exprimer de manière constructive et de les gérer de manière positive.
Enfin, la sophrologie va aider la personne à se recentrer sur elle-même et à retrouver un sens à sa vie. Les victimes de violences conjugales peuvent avoir l’impression de ne plus avoir de contrôle sur leur vie, de subir les événements et les choix de leur conjoint violent. La sophrologie permet de se recentrer sur soi, de retrouver un sens à sa vie et de reprendre le contrôle de sa destinée. Les exercices de visualisation et de concentration proposés en sophrologie peuvent aider la personne à se concentrer sur ses objectifs, à définir ses priorités et à trouver le courage de prendre des décisions importantes pour sa vie.
Ainsi, la sophrologie peut apporter une aide précieuse pour favoriser la reconstruction de la personne, en lui permettant de se réapproprier son corps et son esprit, de retrouver un état de bien-être et de confiance en elle-même. La sophrologie peut permettre aux victimes de violences conjugales de surmonter leur trauma, de se reconstruire et retrouver leur pouvoir personnel.
Si vous êtes confronté (e) à des violences ou à du harcèlement, la Sophrologie peut vous aider en complément d’un professionnel de santé
A SAVOIR : Les associations œuvrent aux côtés des victimes. En allant à leur rencontre, vous pourrez bénéficier d’un soutien qui peut être psychologique, médical, matériel ou encore financier. Certaines associations proposent également des ateliers de sophrologie, afin d’aider les victimes de violences conjugales à se reconstruire progressivement.
Vous pouvez prendre rendez-vous directement sur ce site pour une consultation en visioconférence où que vous soyez sur l’ensemble du territoire national, mais aussi en cabinet, à domicile ou en institution à Rouen. Ou bien contacter le 07 61 99 48 71 pour plus de renseignements.
Quel peut être votre objectif en rapport avec la Sophrologie ?
- Gerer les angoisses
- Canaliser le stress
- Gerer ses émotions
- Se reapproprier son corps et son esprit
- Savoir dire « non »
- Mieux gérer ses sentiments de culpabilité et de honte
- Avoir une meilleure qualité de sommeil
- Améliorer l’estime de soi
- Retrouver confiance en soi
- Se reconstruire
… Et bien d’autres choses encore en rapport avec vos besoins…
Les chiffres des violences conjugales
En 2021 :
- 122 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire
- 23 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire
- 14 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.
82 % des morts au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. Par ailleurs, parmi les 22 femmes ayant tué leur partenaire, la moitié, soit 11 d’entre elles, avaient déjà été victimes de violences de la part de leur partenaire.
Source : « Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple. Année 2020 », ministère de l’Intérieur, Délégation aux victimes.
https://arretonslesviolences.gouv.fr/je-suis-professionnel/chiffres-de-reference-violences-faites-aux-femmes (Consulté le 16 mars 2023)
PHOTOS : Freepik Premium
Les sanctions pénales
Les violences verbales, physiques, psychologiques, sexuelles commises par un conjoint, concubin ou partenaire lié par le PACS ou ancien conjoint, concubin ou partenaire pacsé sont INTERDITES et PUNIES sévèrement par la loi. Un délit spécifique de harcèlement entre conjoint est également prévu par le code pénal.
Mesures alternatives aux poursuites
Dans le cas de violences légères et isolées, le procureur de la République peut décider de ne pas poursuivre l’auteur devant un tribunal.
Le procureur peut alors avoir recours, par exemple :
- à une composition pénale
- à un rappel à la loi,
- à un stage de responsabilisation pour la prévention et la lutte contre les violences au sein du couple (accompli par l’auteur des faits à ses frais),
- ou à une médiation pénale, uniquement si la victime est d’accord.
Violences physiques
Des violences conjugales ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) inférieure ou égale à 8 jours ou n’ayant pas entraîné d’ITT sont punies au maximum :
- de 3 ans de prison,
- et 45 000 € d’amende.
Si ces violences ont entraîné une ITT supérieure à 8 jours, la peine maximale est de :
- 5 ans de prison,
- et 75 000 € d’amende.
Si les violences conjugales sont fréquentes, elles peuvent être qualifiées de violences habituelles. La peine maximale est alors de :
- 5 ans de prison et 75 000 €d’amende, en cas d’ITT inférieure ou égale à 8 jours,
- 10 ans de prison et 150 000 d’amende en cas d’ITT supérieure à 8 jours.
En cas de violences ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner, la peine encourue est de
- 20 ans de prison, si la mort a été causée par un seul cas de violences,
- 30 ans de prison, si la mort a été causée par des violences répétées.
En cas de meurtre ou de tentative de meurtre (si l’auteur a délibérément voulu tuer sa victime), la peine encourue est la prison à perpétuité.
Violences psychologiques
Les violences sont réprimées par la loi quelle que soit leur nature, y compris s’il s’agit de violences psychologiques.
En cas de harcèlement moral au sein du couple, si les faits ont entraîné une ITT inférieure ou égale à 8 jours (anxiété, ou s’ils n’ont entraîné aucune incapacité de travail dépression…), la peine maximale est de :
- 3 ans de prison,
- et 45 000 € d’amende.
Violences sexuelles
Le viol et les autres agressions sexuelles sont constitués lorsqu’ils ont été imposés à la victime quelle que soit la nature des relations existant entre l’agresseur et sa victime, y compris s’ils sont unis par les liens du mariage.
En cas de viol au sein d’un couple, la peine maximale est de 20 ans de prison.
En cas d’agression sexuelle autre que le viol, les peines sont de 7 ans d’emprisonnement et de 100.000 € d’amende.
Déposer une plainte
Pour que l’auteur des violences conjugales que vous avez subies soit poursuivi en justice, et qu’il soit condamné pour son acte, vous devez porter plainte.
En cas de violences, vous disposez d’un délai de 6 ans pour porter plainte.
Les mesures de protections
Les victimes de violences conjugales hésitent souvent à quitter leur domicile car elles redoutent la réaction de leur conjoint et de possibles représailles. C’est pour cela qu’il existe des mesures de protection mises en place sur demande par le juge aux affaires familiales :
- L’ordonnance de protection: Elle est délivrée par le juge aux affaires familiales afin d’éloigner le conjoint violent. Cela peut se traduire par l’attribution du domicile conjugal à la victime, l’interdiction pour l’auteur de porter une arme ou d’entrer en relation avec son conjoint ou ex-conjoint, l’autorisation pour la victime de dissimuler l’adresse de son domicile ou encore le placement en détention provisoire du conjoint violent pour les cas les plus graves.
A cette occasion, le juge pourra également statuer sur la contribution aux charges du mariage, sur les modalités de garde et de visite des enfants et sur l’attribution de l’aide juridictionnelle pour la victime. Ces mesures sont valables pour une durée de 4 mois, pouvant être reconduite le temps des procédures. - Le téléphone grand danger: Ce téléphone est relié directement à une plateforme spécialisée qui alerte les forces de l’ordre en cas de danger et qui peut également géolocaliser la victime. Ce dispositif est réservé au cas les plus graves pour une durée de 6 mois, ou plus si besoin.
https://www.viafeminafama.com/la-violence-conjugale/que-dit-la-loi/ (Consulté le 16 mars 2023)