LA MALADIE D’ALZHEIMER

Comprendre la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer se traduit par des troubles de la mémoire, de l’exécution de gestes simples, de l’orientation dans le temps et l’espace ainsi que des fonctions cognitives. Elle est due à la dégénérescence des neurones du cerveau. Elle survient le plus souvent après 65 ans.

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative caractérisée par une atteinte progressive et irréversible du cerveau. La perte des cellules nerveuses est lente mais inexorable. La maladie d’Alzheimer appartient au groupe des maladies appelées « démences » et elle en est la cause la plus fréquente.

Qu’est-ce qu’une démence ?

Une démence correspond à des troubles évoluant depuis plus de six mois et aboutissant à une perte de l’autonomie dans la vie :

• une altération des fonctions cognitives ou intellectuelles (troubles de la mémoire, de l’attention, du langage, difficultés dans la formulation des idées, dans le raisonnement…)

• et/ou une dégradation des fonctions sociales (difficultés dans la perception du monde extérieur, perturbation des conduites sociales…)

Les démences sont le plus souvent neurodégénératives et la maladie d’Alzheimer représente 80 % de ces cas. Dans 10 % des cas, elles sont dues à des maladies (hypothyroïdie, carence en vitamines B12 et folates, atteinte vasculaire cérébrale, tumeur cérébrale…) Au début, la maladie d’Alzheimer est très peu ou pas visible et ce n’est qu’après des mois, voire des années que surviennent les premiers troubles apparents, faisant évoquer le diagnostic. La maladie évolue pendant une dizaine d’années en moyenne mais cette durée est cependant variable d’une personne à l’autre.

La maladie d’Alzheimer entraîne des troubles variés chez les patients. Ces troubles peuvent, chez une même personne, se modifier avec le temps, mais l’évolution est irréversible. Globalement, les fonctions cérébrales déclinent peu à peu. La maladie d’Alzheimer aboutit progressivement à une perte d’autonomie.

Des lésions cérébrales identifiées dans la maladie d’Alzheimer

La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’apparition de deux types de lésions particulières :

• les plaques amyloïdes autour des neurones,

• et la dégénérescence neurofibrillaire.

Ces lésions sont associées, chacune, à un composé protéique spécifique :

• La protéine bêta amyloïde, naturellement présente dans le cerveau, s’accumule à l’extérieur des neurones en formant des plaques appelées plaques amyloïdes ou plaques séniles, toxiques pour les neurones.

• La protéine Tau, naturellement présente dans l’organisme, participe normalement à la constitution du squelette des cellules. Dans la maladie d’Alzheimer, cette protéine est modifiée et, en désorganisant la structure des neurones, elle produit une dégénérescence neurofibrillaire aboutissant à la mort des neurones. Ces anomalies envahissent progressivement l’ensemble du cerveau à partir de l’hippocampe (zone des lobes temporaux du cerveau impliquée dans le phénomène de mémorisation) et détruisent les neurones.

Les facteurs favorisant la survenue de la maladie d’Alzheimer

Après 65 ans, la fréquence de la maladie augmente et tout particulièrement après 80 ans. La maladie d’Alzheimer touche 15 % des personnes de plus de 80 ans. Les facteurs génétiques entrent en jeu dans la survenue de la maladie d’Alzheimer de plusieurs façons :

• Il existe une prédisposition génétique dans la survenue de la maladie d’Alzheimer chez une personne âgée. En effet, lorsqu’un parent du premier degré (père ou mère, frère ou sœur) est atteint, le risque de développer la maladie est multiplié par 1.5 et si deux parents sont atteints, le risque est multiplié par 2.

• Les formes familiales précoces de maladie d’Alzheimer et héréditaires concernent seulement 1 à 2 % des cas. Les premiers symptômes apparaissent autour de 45 ans. Dans la moitié de ces cas, des mutations rares au niveau de trois gènes à l’origine de la maladie ont pu être identifiées. La maladie d’Alzheimer précoce héréditaire est une maladie rare

Divers facteurs sont associés

• les microtraumatismes répétés du cerveau (par exemple chez les boxeurs),

• la sédentarité et l’insuffisance d’activité physique,

• les habitudes alimentaires et la consommation d’alcool,

• l’insuffisance de prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire (HTA traitée tardivement, diabète non équilibré, cholestérol et triglycérides sanguins augmentés, tabagisme prolongé…),

• les anesthésies générales répétées.

Existe-t-il des facteurs protecteurs de la maladie d’Alzheimer ?

Les études semblent montrer que :

• L’apparition de ces premiers symptômes est souvent retardée chez les personnes ayant un niveau élevé de stimulation cérébrale par l’activité intellectuelle et la richesse des liens sociaux. La maladie serait ainsi compensée dans son début d’évolution.

• Une activité physique quelle qu’elle soit (jogging, jardinage ou danse…), associée à une dépense de calories, permettrait de réduire le risque de développer la maladie d’Alzheimer. En effet, l’activité physique stimulerait l’activité du cerveau en augmentant le volume de matière grise liée à la mémoire et aux fonctions cognitives.

La maladie d’Alzheimer est-elle fréquente ?

C’est la maladie neurodégénérative la plus fréquente. À ce jour, on estime que 1,2 million de personnes sont atteintes en France. Sa fréquence augmente avec l’âge. Rare avant 65 ans, la maladie d’Alzheimer touche 23% de la population après 80 ans. Après 65 ans, elle concerne environ deux fois plus de femmes que d’hommes.

La maladie d’Alzheimer est évoquée lorsque différents symptômes neurologiques (troubles de la mémoire, de l’orientation…) ont un impact sur la vie quotidienne. C’est leur persistance pendant plusieurs mois et leur association qui vont alerter la personne atteinte, ou son entourage. Un bilan spécialisé permet de confirmer le diagnostic.

Les symptômes de la maladie d’Alzheimer

Il est important de les répérer tôt les premiers symptômes pouvant évoquer une maladie d’Alzheimer de façon à mettre en place rapidement des soins permettant de préserver le plus longtemps possible la qualité de vie de la personne malade. Le symptôme le plus souvent constaté est l’atteinte de la mémoire :

• Elle porte sur la mémoire récente. Des trous de mémoire apparaissent et récidivent. La personne oublie à mesure et par exemple, elle fait répéter plusieurs fois la même chose étant dans l’incapacité à garder un souvenir durable.

• La mémoire ancienne est en revanche conservée plus longtemps. Ces troubles de la mémoire sont durables et peuvent être isolés au début ou associés à divers symptômes :

• des troubles dans l’exécution des gestes de la vie courante : ne plus savoir préparer un repas, faire une recette de cuisine connue, gérer ses courses, se servir de son téléphone, remplir un chèque…

• une désorientation dans le temps et l’espace : la personne ne se repère plus dans le temps (dans la semaine par exemple) ou se perd dans un endroit qu’elle connaissait bien.

• des troubles de l’humeur : anxiété, irritabilité, agitation ;

• des anomalies du sommeil avec apparition d’insomnies.Les troubles de la mémoire ne sont pas toujours au premier plan et la personne peut présenter d’autres symptômes neurologiques :

• une aphasie : la personne a du mal à trouver ses mots (oublis de mots ou mots utilisés à la place d’un autre) ;

• une dysorthographie : l’écriture est perturbée ;

• une apraxie : la personne a des difficultés à effectuer des mouvements et des gestes courants de la vie quotidienne ;

• une impossibilité à reconnaître ou à identifier des objets ou à comprendre des situations simples ;

• une perte des initiatives, de la motivation et de l’élaboration de projets ;

• des difficultés à effectuer des raisonnements, à structurer une idée et à résoudre un problème.

Les troubles dus à la maladie d’Alzheimer sont rapidement responsables de conduites dites « à risque » :

• oubli de médicaments ou erreurs dans leur prise,

• incidents domestiques : oublis d’arrêt du gaz, d’une plaque de cuisson…,

• perturbations de la conduite automobile,

• troubles du comportement et d’adaptation dans l’environnement social…

L’apparition de ces premiers symptômes est souvent retardée chez les personnes ayant un niveau élevé de stimulation cérébrale par l’activité intellectuelle et la richesse des liens sociaux. La maladie serait ainsi compensée dans son début d’évolution. Ces troubles dits cognitifs s’aggravent avec le temps. Mais la vitesse de progression de la maladie d’Alzheimer n’est pas la même chez toutes les personnes malades. La personne atteinte peut avoir conscience de ses troubles et aller voir son médecin traitant de sa propre initiative ou sur les conseils d’un proche. Le médecin peut également évoquer la maladie lors d’une consultation pour une autre pathologie.

Un diagnostic en plusieurs étapes

Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer est complexe et s’effectue en plusieurs phases. Le médecin traitant assure la première évaluation des symptômes de la maladie d’Alzheimer. Le médecin traitant identifie les troubles en interrogeant la personne concernée et son entourage. Le déclin cognitif (difficultés à formuler des idées, perturbations dans la perception du monde extérieur, dans la maîtrise des gestes…) se traduit par des difficultés nouvelles et durables dans la vie quotidienne de la personne et il est responsable d’un changement de son comportement. Le médecin traitant peut s’aider de différents tests de la mémoire et des autres fonctions cérébrales pour préciser l’existence de troubles cognitifs. Ces tests peuvent être également perturbés lors d’autres maladies : dépression sévère par exemple et à l’inverse peu ou pas perturbés au début de la maladie d’Alzheimer. Dans ce cas, ces tests sont faits à nouveau après quelques mois. Un test permet d’évaluer la fonction mentale. Le MMSE (Mini-Mental State Examination) comporte plusieurs questions. Un score est établi en fonction des réponses du patient. Il reflète l’état mental. Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer ne doit, toutefois, pas reposer sur ce seul test. Pour interpréter correctement ces résultats, il faut tenir compte de l’âge, du niveau socioculturel, de l’activité professionnelle et sociale, ainsi que de l’état affectif (troubles anxieux et dépression) et du niveau de vigilance de chacun. Lorsqu’il pense que son patient présente une maladie d’Alzheimer, le médecin traitant l’oriente vers un médecin spécialiste de la mémoire ou un centre mémoire. La consultation mémoire et le bilan de la maladie d’Alzheimer :

La consultation mémoire permet une approche globale : évaluation de la mémoire, du déclin cognitif et de son retentissement personnel, familial et social.

Les examens suivants sont nécessaires :

  • examens sanguins avec bilan biologique standard et recherche d’une hypothyroïdie, de carences en vitamines B12 et folates, sérologie syphylis … ;
  • imagerie cérébrale par l’IRM qui permet d’observer des anomalies cérébrales associées à la maladie d’Alzheimer : atrophie cérébrale, en particulier des hippocampes impliqués dans la mémoire ;
  • dans les cas de diagnostic plus difficile :
  • examen du liquide céphalorachidien, prélevé par ponction lombaire, à la recherche de marqueurs biologiques de la maladie d’Alzheimer ;
  • scintigraphie de perfusion ou tomographie par émissions de positons (TEP), utilisées pour mettre en évidence une diminution du fonctionnement des zones cérébrales atteintes.

Le médecin spécialiste confirme le diagnostic de maladie d’Alzheimer et élimine, si nécessaire, d’autres maladies :

  • démence dite « vasculaire » par atteinte des petites artères du cerveau dans des maladies chroniques (diabèteHTA),
  • séquelles d’AVC,
  • hypothyroïdie,
  • carence en vitamine B12 et folates,
  • syphilis,
  • prise de toxiques,
  • infection ou tumeur cérébrale…
  • démence neurovégétative d’un autre type :
  • démence frontotemporale par dégénérescence du lobe frontal avec troubles comportementaux,
  • démence à corps de Lewy avec présence d’un syndrome parkinsonien et d’hallucinations.

Le médecin spécialiste se charge, en coordonation avec le médecin traitant de l’annonce du diagnostic. Il propose un programme personnalisé des soins. Il coordonne la future prise en charge et la mise en place du traitement.

La maladie d’Alzheimer reconnue comme affection de longue durée

La maladie d’Alzheimer peut être reconnue au titre d’affection de longue durée (ALD). Les examens et les soins en rapport avec cette pathologie sont alors pris en charge à 100 % (dans la limite des tarifs de l’Assurance Maladie). Pour en savoir plus, parlez-en avec votre médecin traitant.

Maladie d’Alzheimer : traitement et rôle des aidants

La prise en charge de la maladie d’Alzheimer repose sur des traitements non médicamenteux destinés à préserver un certain niveau d’autonomie et de bien-être de la personne malade. Elle nécessite l’intervention d’une équipe multidisciplinaire ainsi que le soutien d’un aidant.

Maladie d’Alzheimer : un suivi multidisciplinaire

La prise en charge de la maladie d’Alzheimer est assurée par une équipe multidisciplinaire. Cette dernière compte le médecin traitant ainsi que plusieurs médecins spécialistes (neurologue, psychiatre, gériatre, radiologue…)

D’autres professionnels de santé peuvent également intervenir : orthophoniste, neuropsychologue, infirmier, kinésithérapeute, psychomotricien, ergothérapeute, aide-soignant…

La prise en charge est la plus précoce possible et son but est de maintenir le plus longtemps possible l’autonomie de la personne malade en préservant sa motricité, ses capacités auditives, visuelles et en l’encourageant à conserver une vie sociale. Les soins et l’accompagnement sont adaptés à la personne, à son entourage et à son mode de vie.

Lorsque la maladie d’Alzheimer s’aggrave et selon les possibilités de l’entourage familial, la prise en charge du patient devient plus complexe :

  • prise de dispositions par le malade pour anticiper les conséquences de l’aggravation de sa maladie (abandon de la conduite automobile, protection juridique…) ;
  • organisation du maintien à domicile et mise en place de différents moyens pour pallier les difficultés actuelles, retarder le passage en institution (service de soins infirmiers à domicile…) ;
  • placement en institution (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes….)

Le suivi médical concerne la personne malade mais aussi son entourage familial et plus particulièrement les personnes qui l’accompagnent et ont la fonction d’aidants.

Les traitements de la maladie d’Alzheimer

Le traitement de la maladie d’Alzheimer fait appel à des traitements non médicamenteux. Le traitement comprend principalement des soins du corps,  des traitements de réadaptation et la mise en œuvre de techniques cognitives et comportementales qui permettent de préserver :

  • l’activité physique (maintenir la marche à pied quotidienne, par exemple),
  • les capacités sensorielles (vue, audition) dont la diminution naturelle lors du vieillissement aggrave les troubles de mémoire et d’orientation :
  • appareiller une surdité par exemple,
  • port de lunettes de vue adaptées,

De nombreux intervenants sont sollicités : infirmier(-ère), kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute, psychomotricien(-ne), psychologue, assistant(-e) de gérontologie, auxiliaire de vie sociale, association sportive…

À un stade précoce, ce traitement permet de regagner en autonomie. À un stade plus avancé, il permet de maintenir des aptitudes physiques et psychiques et de prévenir ou de retarder les complications liées à la maladie. Ces traitements sont également utiles pour prévenir et contrôler les troubles du comportement fréquents dans la maladie d’Alzheimer tels que l’agitation, la déambulation ou au contraire la démotivation, la perte d’initiative et le repli sur soi.

La prise en charge non médicamenteuse est définie selon chaque cas et elle est réévaluée régulièrement de façon à l’adapter au mieux à la personne.

Les médicaments et la maladie d’Alzheimer

Il n’existe pas de traitement pouvant prévenir, guérir ou stopper l’évolution de la maladie d’Alzheimer, même si certains médicaments (donépézil, galantamine, rivastigmine et mémantine) semblent réduire les symptômes de la maladie (trous de mémoire, oublis de mots courants, difficultés à se souvenir du nom des personnes, etc.) Ces médicaments ont des effets indésirables importants : troubles digestifs, chutes et troubles neuropsychiatriques notamment.

Compte tenu de leur faible efficacité et de leur mauvaise tolérance, la Haute Autorité de Santé estime que ces médicaments n’ont plus de place dans le traitement de la maladie d’Alzheimer et que les soins reposent avant tout sur une prise en charge non médicamenteuse pluridisciplinaire adaptée. Depuis le 1er août 2018, ces médicaments de la maladie d’Alzheimer jusqu’à présent utilisés ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie.

Le rôle des aidants dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer

Les aidants sont des personnes proches qui accompagnent, aident et soutiennent une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer.

Ils peuvent aider la personne malade à plusieurs niveaux :

  • le suivi du traitement
  • la pratique de soins, l’accompagnement à la vie sociale et au maintien de l’autonomie
  • les démarches administratives
  • le soutien psychologique
  • la communication
  • les activités domestiques, etc.

La maladie d’Alzheimer est une maladie très éprouvante pour les proches. Souvent, l’aidant néglige sa propre santé et s’épuise. Les aidants doivent être soutenus, accompagnés et aidés.

Le médecin traitant a un rôle majeur dans le conseil aux familles, dans la compréhension de la maladie et dans leur soutien. Il propose, lorsque cela est nécessaire, des temps de pause à l’entourage du malade.

Les plateformes d’accompagnement et de répit ont pour objectif de prévenir l’épuisement des aidants. Elles proposent

  • une aide psychologique ou des activités de loisirs destinées aux aidants (activité physique, culturelle, séjours de vacances…),
  • des solutions de répit : accueil de jour ou de nuit de la personne malade, hébergement temporaire en établissement pour personnes âgées dépendantes ou en famille d’accueil, aides à domicile (garde de nuit, accompagnement de la personne malade dans ses déplacements…)

Vous avez un proche atteint de maladie d’Alzheimer et vous êtes son aidant

Vous aidez un proche malade. N’hésitez pas à consulter votre médecin traitant si vous éprouvez les symptômes suivants car vous avez probablement besoin d’aide :

  • vous êtes anormalement fatigué(e),
  • vous avez des insomnies,
  • vous êtes anxieux(se) ou stressé(e),
  • vous consommez plus de médicaments (en particulier des anxiolytiques),
  • votre consommation d’alcool augmente,
  • vous ne sortez plus de chez vous,
  • vous négligez votre propre santé…

Le suivi de la maladie d’Alzheimer

Il repose sur une équipe multidisciplinaire. Diverses structures proposent des aides ou permettent l’accueil du patient. Les associations de patients, quant à elles, proposent une information et un soutien au patient et aux aidants. Le suivi médical est assuré par le médecin traitant régulièrement et lors des modifications de l’état de santé du patient ou de ses aidants. Le médecin traitant coordonne également le suivi avec l’ensemble des autres professionnels de santé, selon l’organisation mise en place. Il comporte :

• une surveillance médicale avec ajustement de la prise en charge ;

• une évaluation régulière des risques de l’environnement (cuisinière à gaz sans système de sécurité, tapis non fixés, sanitaires inadaptés, porte-fenêtre dangereuse, produits ménagers et stock de médicaments accessibles, sortie de l’habitat en zone dangereuse, etc.)

• une évaluation sociale : isolement du patient et de son aidant principal, capacité à la conduite automobile, capacité à gérer les finances, nécessité de mesures de sauvegarde de justice, etc.

• un ajustement des aides nécessaires : infirmières, aides-soignants, soutien psychologique, rééducation…, accueil de jour, accueil temporaire ou définitif

• une information des aidants sur les structures d’aide existantes et les associations de patients

• une réévaluation régulière du projet de vie.

 

MALADIE D’ALZHEIMER :  Les structures d’aide pour les malades et les aidants

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et leurs aidants peuvent avoir recours à plusieurs structures en cours de mise en place dans le cadre du plan Alzheimer (2008-2012) puis du plan Maladies neurodégénératives 2014-2019 (plan gouvernemental ayant pour objectif de promouvoir la recherche, de favoriser un diagnostic plus précoce et d’améliorer la prise en charge de la maladie) :

Les Maisons pour l’Autonomie et l’Intégration des malades Alzheimer (MAIA) coordonnent la prise en charge personnalisée du malade (accompagnement, évaluation de sa situation, prestations, soins et services disponibles localement…), notamment par la mise en place d’un interlocuteur unique. Elles offrent aussi un accompagnement des aidants.

Les accueils de jour et structures de répit accueillent les malades pour une certaine durée. Ils permettent de relayer les aidants dans la prise en charge de leur proche atteint par la maladie d’Alzheimer.

Les Pôles d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) sont des espaces aménagés au sein des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Ils proposent aux résidents ayant des troubles du comportement modérés des activités sociales et thérapeutiques.

Les Unités d’Hébergement Renforcées (UHR) sont implantées au sein des EHPAD. Elles accueillent des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ayant des troubles du comportement sévères et proposent des activités adaptées.

Les Services Polyvalents d’Aide et de Soins à Domicile (SPSAD) et les Services de Soins Infirmiers à Domicile (SSIAD) permettent une prise en charge médicale et paramédicale adaptée aux patients atteints de la maladie d’Alzheimer et vivant à leur domicile.

Parlez de ces lieux avec votre médecin traitant. Il pourra ainsi orienter la personne malade vers l’une ou l’autre structure d’accueil et d’aide. Pour trouver une structure près de chez vous, consultez l’annuaire du portail national d’information pour les personnes âgées et leurs aidants sur le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

D’autres aides au quotidien en cas de maladie d’Alzheimer

Si la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer est à domicile, des aides peuvent être proposées dès que des difficultés apparaissent dans la vie quotidienne. Qu’il s’agisse d’une auxiliaire de vie ou d’une technicienne de l’intervention sociale et familiale, ces professionnels pourront vous aider dans les gestes du quotidien comme le lever, la toilette ou l’alimentation, les activités domestiques, les démarches administratives, l’organisation de la vie familiale…

Pour obtenir de l’aide dans votre vie quotidienne, renseignez-vous auprès des assistants sociaux (mairie, hôpital, Assurance Maladie). Rapprochez-vous des associations de patients pour obtenir des informations et un soutien.

France Alzheimer (site externe) est la seule association reconnue d’utilité publique dans le domaine de la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. Depuis 1985, date de sa création, elle œuvre pour soutenir les familles des malades, informer l’opinion et les pouvoirs publics, contribuer à la recherche et former les bénévoles et les professionnels de santé. 0 811 112 112 : numéro national pour contacter toutes les associations France Alzheimer présentes en France.

Le Centre National de référence pour les Malades Alzheimer Jeunes (site externe) (CNR-MAJ) prévu par la solution 19 du plan Alzheimer a été créé en février 2009. Il a pour but de répondre aux problèmes spécifiques des malades jeunes en particulier le diagnostic tardif et la prise en charge (les patients ne pouvant bénéficier des aides proposées aux personnes de plus de 60 ans).

L’Association française des Aidants (site externe) propose aux aidants des lieux, des temps et des espaces propices à l’information, la rencontre et l’échange grâce à des équipes formées d’animateurs et de psychologues. Consultez la page Vivre à domicile avec la maladie d’Alzheimer sur le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

Portail national d’information pour les personnes âgées et leurs proches
Les personnes âgées et leurs proches peuvent trouver au point d’information local dédié aux personnes âgées tous les renseignements nécessaires pour faire face à leur perte d’autonomie. Pour trouver les coordonnées de ces points d’information, consultez sur l’annuaire des points d’information locaux sur le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr. Vous y trouverez également une information officielle et complète sur la perte d’autonomie qui vous renseigne sur les aides, les démarches et les interlocuteurs à contacter.

Les plateformes d’accompagnement et de répit apportent un soutien aux proches aidants de personnes âgées en perte d’autonomie. Il est possible de les contacter directement. Pour trouver leurs coordonnées, consultez l’annuaire des plateformes d’accompagnement et de répit sur le site pour-les-personnes-agees.gouv.fr.

www.ameli.fr/rouen-elbeuf-dieppe-seine-maritime/assure/sante/themes/maladie-alzheimer/comprendre-maladie-alzheimer (Consulté le 7 mai 2023)

L’apport de la Sophrologie

La maladie d’Alzheimer est une maladie neurodégénérative qui affecte principalement la mémoire et les fonctions cognitives d’une personne. Elle peut entraîner des difficultés à réaliser des tâches quotidiennes, à communiquer et à interagir avec les autres. Cette maladie peut être dévastatrice pour la personne atteinte et son entourage, mais la sophrologie peut offrir un certain soulagement.

La sophrologie est une thérapie complémentaire qui utilise des techniques de relaxation, de respiration et de visualisation pour aider les gens à gérer leur stress, leur anxiété et d’autres problèmes de santé mentale. Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, la sophrologie peut aider les patients à améliorer leur qualité de vie en leur apprenant à mieux gérer leurs symptômes et à trouver un certain calme dans leur vie quotidienne.

Les techniques de sophrologie peuvent être adaptées aux besoins spécifiques des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Voici quelques-unes des façons dont la sophrologie peut aider:

  1. Gérer le stress et l’anxiété : La sophrologie utilise des techniques de relaxation pour aider les patients à se détendre et à calmer leur esprit. Les exercices de respiration et de visualisation peuvent aider les patients à se concentrer sur des sensations positives et à réduire leur anxiété.
  1. Améliorer la mémoire : La sophrologie peut aider les patients à améliorer leur mémoire en utilisant des techniques de visualisation et de concentration. Les exercices de visualisation peuvent aider les patients à se rappeler des moments heureux de leur vie, ce qui peut améliorer leur humeur et leur bien-être général.
  1. Améliorer la communication : La sophrologie peut aider les patients à améliorer leur communication en leur apprenant des techniques de respiration et de relaxation qui peuvent les aider à se concentrer et à mieux comprendre les autres.
  1. Améliorer la qualité de sommeil : La sophrologie peut aider les patients à mieux dormir en leur apprenant des techniques de relaxation et de respiration qui peuvent les aider à se détendre avant de dormir. Un sommeil de meilleure qualité peut aider les patients à se sentir plus énergiques et à améliorer leur qualité de vie globale.
  1. Améliorer l’estime de soi : La sophrologie peut aider les patients à améliorer leur estime de soi en les aidant à se concentrer sur des sensations positives et en leur apprenant à se concentrer sur les aspects positifs de leur vie.

En résumé, la sophrologie peut aider les patients atteints de la maladie d’Alzheimer à mieux gérer leur stress, leur anxiété et leurs symptômes, et peut améliorer leur qualité de vie globale. Les exercices de relaxation, de respiration et de visualisation peuvent aider les patients à se détendre et à trouver un certain calme dans leur vie quotidienne. La sophrologie peut également aider les patients à améliorer leur mémoire, leur communication, leur qualité de sommeil et leur estime de soi. Bien qu’elle ne puisse pas guérir la maladie d’Alzheimer, la sophrologie peut offrir un certain soulagement et aider les patients à vivre plus confortablement avec leur maladie.

Vous pouvez prendre rendez-vous directement sur ce site pour une consultation en visioconférence où que vous soyez sur le territoire national, mais aussi en cabinet, à domicile ou en institution à Rouen. Ou bien contacter le 07.61.99.48.71 pour plus de renseignements.

Quel peut être votre objectif en rapport avec la Sophrologie ?

Améliorer la qualité du sommeil

Gérer l’anxiété

Gérer le stress

Gérer la douleur

Gérer ses émotions

Mieux communiquer avec son entourage

Améliorer sa mémoire

Améliorer sa concentration

Réguler son humeur

Réduire les émotions négatives

Venir en aide aux « aidants »

… Et bien d’autres choses encore en rapport avec vos besoins …

Sophrologie et Alzheimer : un soutien de qualité face à la maladie

En France, 23% des personnes âgées de plus de 80 ans sont touchées par la maladie d’Alzheimer. Au fil du temps, cette maladie engendre d’importantes répercussions sur le quotidien des personnes atteintes. La sophrologie vient alors en aide à ces personnes afin de soulager le poids de ces répercussions.

Alzheimer : la maladie neurodégénérative la plus fréquente

En tant que maladie neurodégénérative, la maladie d’Alzheimer impacte la mémoire et plusieurs fonctions cognitives qui permettent au cerveau de percevoir et retenir une information, ou encore d’interagir avec le monde extérieur. En plus d’engendrer des troubles de la mémoire, cette maladie peut aussi entraîner des troubles de la communication, de la motricité et/ou à l’incapacité de reconnaître une personne ou un objet. L’apparition de cette maladie va donc avoir des répercussions sur le comportement des personnes atteintes, ainsi que sur leur quotidien, qui va être complètement chamboulé.

Parmi les différents facteurs pouvant favoriser l’apparition de la maladie, la génétique est le premier sur la liste. Cependant, d’autres facteurs peuvent aussi influencer l’émergence de la maladie : alimentation, âge, activité sportive, consommation de tabac ou d’alcool, etc. Au même titre que les facteurs, la liste des symptômes est assez large : troubles du comportement, troubles du langage, perte de l’orientation, etc. Même si la perte de la mémoire est l’un des symptômes les plus connus, ces autres signes avant-coureurs peuvent effectivement indiquer l’apparition de la maladie. Il est donc important de rester attentif aux autres signes précurseurs et de les signaler à son médecin.

Alzheimer : une maladie qui évolue dans le temps

Au fil du temps, les symptômes de la maladie prennent de plus en plus de place dans le quotidien des personnes malades, jusqu’à rendre leur vie, et celle de leurs proches, impossible. Une personne atteinte d’Alzheimer perd non seulement la mémoire, mais aussi l’ensemble de ses repères. De fait, elle sera de moins en moins indépendante et devra compter sur la présence de ses proches et/ou d’une équipe encadrante spécialisée afin de veiller sur elle.

Actuellement, les traitements mis en place contre cette maladie sont exclusivement symptomatiques, leur but est donc d’atténuer l’apparition des symptômes afin de rendre la vie des personnes malades plus agréable. Ils ne vont donc pas guérir, mais aider à mieux vivre au quotidien. Comme l’explique Maï Panchal, docteur en neurosciences, « on ne meurt pas de la maladie d’Alzheimer, mais inéluctablement des complications de la maladie ». Il est donc important de veiller à proposer les meilleurs soins possibles pour garantir une fin de vie agréable pour les personnes malades. En tant que méthode thérapeutique, la sophrologie est un très bon moyen d’accompagner ces personnes afin d’améliorer leur quotidien.

La sophrologie, pour une meilleure fin de vie face à la maladie

En fonction du stade de la maladie, un sophrologue pourra proposer ses séances afin de l’aider et de l’accompagner dans son quotidien. En effet, la sophrologie ne pourra pas être utile si la personne malade a atteint le stade sévère de la maladie, car les lésions présentes dans son cerveau sont trop importantes pour mener à bien les séances.

Cependant, la sophrologie peut accompagner les personnes atteintes moins sévèrement de la maladie. Comme tente de démontrer l’étude scientifique de l’A-MCA, la sophrologie est très utile en tant que soutien face à la maladie, afin de mieux l’accepter et de mieux vivre quotidiennement. Cette étude a pour objectif de prouver l’efficacité de la sophrologie auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

En effet, cette méthode est efficace en supplément d’un traitement médical face aux symptômes de la maladie. Dans ce type de situation, l’utilisation de la sophrologie offre de nombreux outils très utiles pour améliorer le quotidien des personnes souffrant d’Alzheimer. En effet, pratiquer la sophrologie permettra à ces personnes de stimuler leur attention et ainsi de travailler leur concentration grâce à l’utilisation de multiples exercices de relaxation.

De plus, de nombreuses techniques de sophrologie permettent aussi de libérer les différentes tensions présentes dans le corps. En effet, des tensions peuvent venir s’emmagasiner tout au long du parcours de la personne malade. Que ce soit à l’annonce du diagnostic ou à l’apparition des premiers symptômes, les personnes atteintes vivent beaucoup de stress et d’angoisse au quotidien. L’ensemble de ces exercices de sophrologie permettront ainsi de retrouver un équilibre entre le corps et l’esprit, et de mieux vivre les symptômes liés à la maladie au quotidien.

www.sophrologie-actualite.fr/sophrologie-alzheimer-soutien-qualite-face-maladie/ (Consulté le 7 mai 2023)

Démence fronto-temporale : la sophrologie peut-elle aider Bruce Willis ?

Dans un communiqué publié le 16 février dernier, la famille de Bruce Willis déclare que l’acteur de 67 ans souffre d’une grave maladie : la démence fronto-temporale. Alors, même si cette maladie est incurable, la sophrologie apporte un apaisement et un quotidien plus serein face à cette maladie.

Bruce Willis touché par la maladie

Ce 16 février 2023 représente un soulagement pour la famille de Bruce Willis qui a pu enfin poser un diagnostic sur la maladie de l’acteur. En effet, cela faisait déjà un an que ce dernier souffrait de certains symptômes de la maladie (difficultés de communication, etc.) et avait mis fin à sa carrière. Cependant, aucun diagnostic n’avait pu être posé depuis tout ce temps. C’est enfin chose faite, l’acteur souffre d’une démence fronto-temporale (DFT), une maladie incurable qui représente 1/5e des cas de démences.

La DFT est une maladie neurodégénérative, apparentée à la maladie d’Alzheimer, qui peut engendrer d’importants troubles de la mémoire, des modifications comportementales et/ou des difficultés de communication et de mouvement. Ce type de maladie pouvant empirer avec le temps, la santé des personnes malades a généralement tendance à se dégrader.

De fait, la famille de l’acteur met tout en œuvre afin de rendre la vie de Bruce Willis plus douce et se mobilise afin de sensibiliser la population sur cette maladie incurable. Car, la DFT étant incurable, il n’existe donc aucun traitement, mais il est possible d’apaiser le quotidien grâce à des méthodes telles que la sophrologie.

Démence fronto-temporale : l’aide de la sophrologie

Tout comme pour la maladie d’Alzheimer, la sophrologie représente un accompagnement précieux pour les personnes atteintes d’une démence fronto-temporale. Car, même si cette maladie est incurable, la sophrologie permet d’apporter un apaisement et une sérénité pour améliorer le quotidien des malades, en complément d’un suivi médical.

Pour cela, l’accompagnement bienveillant d’un sophrologue permet aux malades de bénéficier d’outils bénéfiques à leur bien-être quotidien. Ces outils se composent d’exercices de relaxation dynamique et de visualisation qui vont permettre de relâcher les tensions dans le corps et de retrouver un état d’esprit plus apaisé.

Cela permettra donc de lutter contre le stress et l’anxiété liés à la maladie. Aussi, ces derniers permettent aussi de stimuler la mémoire, la concentration, la motivation, mais aussi de remplacer les pensées négatives par des images et des ressentis positifs. Ici, la sophrologie permet d’agir sur de nombreux aspects de la maladie afin de rendre le quotidien des malades plus apaisé et de vivre plus sereinement.

www.sophrologie-actualite.fr/demence-fronto-temporale-sophrologie-peut-elle-aider-bruce-willis/ (Consulté le 7 mai 2023)

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La sophrologie comme pilier en cette journée nationale des aidants

Ce jeudi 6 octobre marque la journée nationale de soutien des aidants. Une journée pour sensibiliser et informer sur la difficulté de ce rôle venant en aide à un proche handicapé et/ou malade. Un rôle souvent lourd à porter mais que la sophrologie vient alléger !

Une journée nationale dédiée au soutien des aidants

Ils sont actuellement entre 8 et 11 millions à venir en aide à un proche « en perte d’autonomie, du fait de l’âge, de la maladie ou d’un handicap ». En effet, ces personnes accompagnent et aident leur proche dans les différentes tâches de leur quotidien. Ce rôle essentiel est très souvent difficile à porter, d’où l’importance de cette journée nationale dédiée à la reconnaissance et à la sensibilisation des aidants familiaux. En effet, aujourd’hui « 60% des personnes en perte d’autonomie ou en situation de handicap sont aidées par un ou plusieurs proches ».

Alors, à l’occasion de cette journée, plusieurs événements se déroulent partout en France afin d’informer sur l’importance et sur la charge que représente le statut d’aidant. De plus, cette journée veille aussi à donner toutes les informations utiles pouvant soutenir ces personnes : les droits et les aides existants, mais aussi le partage de solutions possibles pour mieux accompagner les aidants.

En effet, ce rôle n’est pas sans sacrifices puisque, parmi l’ensemble des aidants présents en France, 44% ont du mal à concilier leur vie professionnelle avec ce rôle. Un poids difficile à porter et qui pèse sur la santé mentale des aidants.

La santé mentale des aidants impactée

Le fait d’adopter la casquette du rôle d’aidant représente souvent un changement radical dans la vie d’une personne. L’organisation des journées est totalement remise en question. En effet, l’aidant doit maintenant adapter son quotidien à celui de son proche, afin de pouvoir l’aider face à sa perte d’autonomie. Comme en témoigne Marie-Thérèse, qui aide son mari atteint d’Alzheimer, une charge supplémentaire vient effectivement s’ajouter. « Je dois penser à l’organisation du quotidien de mon mari, à se projeter et à anticiper tout ce qu’on a à faire ». De plus, lorsque l’aidant travaille toujours, il est d’autant plus difficile de s’adapter et de concilier sa vie privée, sa vie professionnelle et celle en tant qu’aidant.

Ce changement radical de vie, ainsi que le bouleversement émotionnel que cela peut amener, représentent alors une charge pesante sur la santé mentale des aidants. En effet, le rôle d’aidant n’est pas de tout repos et apporte, à la fois, des contraintes physiques mais aussi mentales. Voir son proche perdre en autonomie et dépendre de quelqu’un est souvent difficile à supporter émotionnellement.

Souvent seul, l’aidant peut aussi se sentir totalement démuni face à la charge de travail que cela demande et au manque d’informations en sa possession. « Une fois que le diagnostic tombe, l’aidant se sent généralement seul et à court d’information pour assurer la prise en charge du proche aidé », affirme Frédérique Decherf, directrice de l’Action sociale Agirc-Arrco, qui tente d’accompagner les aidants dans leur quotidien. Cette journée nationale est donc d’autant plus importante afin d’informer sur les solutions possibles pour soutenir les aidants dans ces moments difficiles. Parmi ces solutions, la sophrologie propose de nombreux outils de soutien pour soulager le poids de ce rôle parfois trop lourd à porter.

La sophrologie, un soutien pour les aidants

En endossant ce rôle, les aidants ont souvent tendance à mettre leur vie personnelle de côté afin de dédier le plus de temps à leur proche dans le besoin. Une situation qui est souvent difficile à supporter et qui amène son lot d’inquiétude et d’angoisse. Cela peut alors engendrer différentes répercussions sur la santé des aidants, tels que des troubles du sommeil, une importante baisse de moral, etc.

Alors, l’utilisation de la sophrologie permet de ne pas se laisser écraser par cette lourde charge et d’avoir un pilier sur lequel se reposer. L’accompagnement d’un sophrologue permet effectivement d’être soutenu dans ce parcours difficile grâce à un suivi bienveillant et des exercices précis. En travaillant avec un sophrologue, vous pourrez à la fois apprendre à gérer votre stress, lié à votre rôle d’aidant, mais aussi apprendre des techniques pour améliorer votre qualité de vie au quotidien. Instaurer le calme, faciliter l’endormissement ou encore apprendre à gérer vos émotions négatives : la sophrologie répond à de nombreux besoins.

De fait, cette méthode thérapeutique deviendra alors un soutien de qualité ! En prenant soin de vous, grâce à la sophrologie, vous serez dans les meilleures conditions possibles afin d’aider et d’accompagner votre proche au quotidien. C’est d’ailleurs ce que tente de démontrer une étude scientifique de l’A-MCA  portant sur « les effets de la sophrologie chez les aidants de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de maladies apparentées ». Cette dernière permettra de prouver l’efficacité de la sophrologie dans ce type de situation et d’ainsi reconnaître sa fiabilité en tant que méthode thérapeutique. De plus, elle permettra d’appuyer davantage sur le besoin de soutien des aidants dans leur quotidien.

www.sophrologie-actualite.fr/sophrologie-pilier-journee-nationale-aidants/ (Consulté le 7 mai 2023)