FIBROMYALGIE
Une douleur chronique et diffuse, enfin reconnue
La fibromyalgie est une forme de douleur chronique diffuse, associée à une hypersensibilité douloureuse et à différents troubles, notamment du sommeil et de l’humeur. Elle a un impact majeur sur la qualité de vie et les activités sociales et professionnelles. Depuis une vingtaine d’années, des études sont menées pour mieux comprendre la maladie, longtemps étiquetée comme féminine et catégorisée comme d’origine psychosomatique. Ces études ont conduit à la reconnaissance du syndrome en tant que pathologie chronique véritable, permettant l’ouverture d’un nouveau pan dans la recherche fondamentale et thérapeutique.
Comprendre la fibromyalgie
La fibromyalgie est définie cliniquement comme « un syndrome constitué de symptômes chroniques d’intensité modérée à sévère incluant des douleurs chroniques diffuses sans cause apparente et une sensibilité à la pression, associées à de la fatigue, des troubles cognitifs et du sommeil et de nombreuses plaintes somatiques ». Elle a été reconnue comme entité médicale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 1992 et classée en tant que douleur chronique généralisée dans la dernière classification internationale des maladies (CIM).
Malgré cette reconnaissance institutionnelle, la maladie fait encore l’objet de polémiques. L’hétérogénéité de ses symptômes et l’absence de lésion ou de dysfonctionnement organique identifiable explique les doutes longtemps émis par une partie du corps médical sur le fondement rationnel de cette maladie. Il est possible que ces anomalies existent mais ne soient pas décelables par les techniques d’exploration actuelles. Aussi, la fibromyalgie n’est plus considérée comme une maladie psychosomatique, mais comme une douleur nociplastique causée par des altérations de la nociception, c’est-à-dire du système de détection et de contrôle de la douleur.
Une importante variabilité des symptômes
La fibromyalgie fait partie des syndromes de sensibilisation centrale, au même titre que certaines céphalées chroniques ou que le syndrome de l’intestin irritable. Elle regroupe typiquement :
- Des symptômes neurologiques : il s’agit de douleurs chroniques diffuses spontanées, principalement au niveau des muscles, des tendons ou des articulations. Certains patients se plaignent aussi d’une allodynie (douleur liée à un stimulus considéré comme normalement indolore) ou de crises aiguës de douleurs dont la localisation peut être différente de celle des douleurs chroniques. Enfin, des fourmillements, picotements ou une hypersensibilité à des stimulations sensorielles sont parfois associés.
- Une fatigue chronique, qui concernerait 3 patients sur 4, sans que l’on soit capable de déterminer si elle découle des autres symptômes associés à la fibromyalgie ou si elle en constitue un symptôme propre.
- Des troubles du sommeil, qui affectent une majorité des patients fibromyalgiques, comme dans d’autres maladies douloureuses chroniques.
- Des troubles anxieux et dépressifs sont également souvent retrouvés, avec parfois un risque suicidaire accru.
Les relations entre douleur, sommeil et dépression sont étroites, chacun favorisant l’autre et entretenant le mécanisme physiopathologique.
Parallèlement, beaucoup des personnes atteintes se plaignent de troubles cognitifs qui pourraient être liés, selon les hypothèses, soit à la distraction imposée par la douleur chronique dans les tâches d’apprentissage, soit à une façon différente d’allouer ses ressources attentionnelles à ces différentes tâches.
Enfin, la condition physique des patients est le plus souvent dégradée, notamment par peur des douleurs lors des mouvements (kinésiophobie).
La fibromyalgie se caractérise par une importante variabilité de la nature et de l’intensité des symptômes, aussi bien d’un patient à l’autre que chez un même patient au cours du temps. Elle a également une évolution variable, depuis une amélioration jusqu’à une aggravation spontanée. Cette hétérogénéité est favorisée par l’existence de facteurs d’aggravation (stress, émotions, certaines postures…) et d’autres qui favorisent l’amélioration (relaxation, activité physique…).
D’une manière générale, si la fibromyalgie n’altère pas l’espérance de vie, elle a un impact déterminant sur la qualité de vie et la vie professionnelle, le taux d’incapacité associé pouvant atteindre jusque 50% des malades dans certaines études.
Les enfants peuvent-ils être touchés ?
A travers le monde, quelques équipes médicales spécialisées ont évoqué l’existence d’un syndrome de fibromyalgie juvénile, chez les enfants et les adolescents. Leurs signes cliniques seraient globalement comparables à ceux présentés par les adultes, avec un retentissement de la maladie sur leur vie quotidienne et scolaire aussi important. Cependant, la rareté de ces cas ne permet pas de déterminer la réalité d’un tel syndrome, ni de déterminer l’évolution et le devenir de ces manifestations à l’âge adulte.
Un diagnostic délicat
A ce jour, il n’existe pas de lésion organique ou de biomarqueur biologique qui permette d’objectiver un diagnostic de fibromyalgie. Les critères utilisés sont donc fondés sur les symptômes. Les médecins prennent en compte un score de douleurs diffuses, qui s’appuie sur leur localisation et leur intensité, ainsi qu’un score de sévérité des symptômes associés (fatigue, troubles cognitifs…). Il existe aussi un auto-questionnaire qui permet aux patients d’évaluer simplement et rapidement s’ils peuvent être concernés par la maladie. Baptisé FiRST, repose sur 6 questions explorant l’existence de douleur diffuses et leur nature.
L’association fréquente de la fibromyalgie à d’autres maladies – comme des troubles de la thyroïde, des maladies rhumatismales (auto-immunes ou non), ou encore avec la prise de certains médicaments (statines, anti-aromatases) – complique le diagnostic. Le médecin doit dresser un tableau clinique et biologique (par prise de sang) précis, pour être en mesure de différencier les signes liés à la fibromyalgie de ceux liés à d’autres maladies. Ce travail permet d’établir un diagnostic différentiel ou d’établir l’existence simultanée de deux pathologies.
En pratique, l’hétérogénéité de la maladie et l’absence de formation ou de sensibilisation d’une partie du corps médical rend le parcours des patients compliqué avant que le diagnostic ne soit établi. Il nécessite souvent l’expertise d’un spécialiste.
Des facteurs psychologiques et sociaux fréquemment en cause
La fibromyalgie serait d’origine multifactorielle, liée à des facteurs à la fois biologiques, psychologiques et sociaux.
Sur le plan biologique, deux mécanismes sont avancés pour expliquer ces douleurs nociplastiques : la première serait centrale, avec des seuils de perception de la douleur plus bas et une hyperexcitabilité des mécanismes de détection. La seconde serait à l’inverse d’origine périphérique, liée à l’altération spécifique de certaines fibres nerveuses. Il n’est pas exclu que les deux mécanismes existent simultanément. Par ailleurs, des études suggèrent des regroupements familiaux de cas. Aussi, de nombreuses études sont menées en génétique ou en épigénétique, à la recherche d’une susceptibilité à la douleur.
Les facteurs psychologiques sont importants à considérer dans les mécanismes de la douleur d’une manière générale, et dans les mécanismes de la fibromyalgie en particulier. Il semble que des traits de personnalité spécifiques, comme le sentiment d’isolement social, le catastrophisme ou les difficultés d’ajustement du comportement face aux évènements douloureux, favorisent sa survenue. Les études menées auprès de groupes de patients décrivent également des antécédents fréquents de traumatismes psychologiques ou physiques (accidents, deuil, violence, chirurgie…).
Concernant les facteurs sociaux, certaines études ont suggéré que les personnes issues de catégories socio-économiques modestes ou de professions manuelles sont plus volontiers touchées, mais en réalité, la fibromyalgie peut toucher toutes les catégories de la population adulte.
Une maladie dont la fréquence est incertaine
Etant donné les difficultés et le facteur culturel associé aux démarches diagnostiques, à la fois du côté des patients et de celui des médecins, les données sur la prévalence de la fibromyalgie sont imprécises : 1,5 à 2% de la population adulte pourrait être concernée, selon les critères utilisés et l’origine géographique des données, soit près d’1,5 millions de personnes en France. Cette prévalence augmenterait avec l’âge pour être maximale entre 40 et 50 ans. Elle pourrait aussi être plus élevée chez les femmes, même si toutes les études ne sont pas concluantes sur ce point.
Une prise en charge pluridisciplinaire, en premier lieu non médicamenteuse
La prise en charge de la fibromyalgie repose sur une expertise multidisciplinaire. La relation de confiance établie entre le soignant et le soigné constitue un premier élément pour apaiser l’inquiétude au moment du diagnostic, chez des patients qui ont le plus souvent connu une longue errance médicale.
Le traitement de première intention de la fibromyalgie repose sur des approches non pharmacologiques : la première consiste en une remise en activité, essentiellement à travers une activité physique adaptée (APA) encadrée par un professionnel. Grâce à l’imagerie médicale, il a en effet été décrit que l’activité physique agit sur le contrôle de la douleur au niveau cérébral. Les exercices doivent être personnalisés, afin que leur nature et leur fréquence soient adaptées aux douleurs et au rythme de vie du patient. Le yoga, le qi gong ou le tai chi peuvent aussi être envisagés.
L’approche psychosociale est également importante. Loin d’être proposée par défaut, elle vise à favoriser l’amélioration de la modulation de la douleur, qui est altéré dans la fibromyalgie. Elle peut notamment reposer sur :
- Une psychothérapie par thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui permet d’améliorer la qualité de vie, de promouvoir l’estime de soi, le sentiment d’auto-efficacité, de réduire le stress et d’encourager le patient à s’engager dans des stratégies d’ajustement. L’hypnothérapie peut aussi aider à la remise en mouvement.
- L’éducation thérapeutique du patient (ETP), qui l’aide à mieux comprendre et gérer sa maladie au quotidien, à s’investir dans sa prise en charge et à améliorer sa qualité de vie. Ce type de programme consiste en plusieurs sessions, collectives et/ou individuelles, d’information, de formation et d’échange.
Des associations de patients proposent en outre, écoute, partage et entraide aux personnes malades.
Dans un second temps, des traitements pharmacologiques peuvent être prescrits : des médicaments (antalgiques, antiépileptiques, antidépresseurs) peuvent être utilisés pour soulager la douleur, mais leur usage doit rester ponctuel. L’efficacité de ces traitements n’est pas observée chez tous les patients, et elle est le plus souvent partielle.
La neurostimulation non invasive (stimulation magnétique transcrânienne) est aussi développée dans certains centres de traitement de la douleur. Si les études publiées montrent une disparité en termes d’efficacité, d’autres, de plus grande ampleur, seraient utiles pour mieux évaluer l’apport de cette approche.
www.inserm.fr/dossier/fibromyalgie/ (Consulté le 7 mai 2023)
L’apport de la Sophrologie
La fibromyalgie peut avoir un impact considérable sur la qualité de vie de la personne atteinte. Outre les traitements médicaux, la sophrologie peut apporter une aide précieuse à ces personnes en leur permettant de mieux gérer leur douleur, leur stress et leur fatigue.
La sophrologie est une méthode de relaxation et de gestion du stress qui permet à la personne atteinte de fibromyalgie de se reconnecter à son corps et à ses sensations. Elle peut ainsi mieux comprendre les signaux de son corps et être à l’écoute de ses besoins. En se relaxant, la personne atteinte de fibromyalgie peut également mieux gérer sa douleur, qui peut être un symptôme majeur de la maladie.
La sophrologie permet de mieux gérer son stress, de se détendre et de se libérer de ses pensées négatives. Les exercices de respiration et de relaxation musculaire proposés permettent à la personne de se détendre physiquement et mentalement, de calmer son système nerveux et de réduire son niveau de stress. La sophrologie peut ainsi contribuer à réduire l’anxiété et la dépression, qui sont des symptômes fréquents chez les personnes atteintes de fibromyalgie.
Elle peut également aider la personne atteinte de fibromyalgie à mieux gérer sa fatigue en lui permettant de se reposer et de récupérer. Les exercices de relaxation et de visualisation proposés en sophrologie permettent à la personne de se projeter mentalement dans des situations positives et de retrouver un sentiment de bien-être et de vitalité. La sophrologie peut ainsi contribuer à améliorer la qualité du sommeil, qui est souvent perturbé chez les personnes atteintes de fibromyalgie, et à réduire la fatigue.
Enfin, la sophrologie peut aider la personne atteinte de fibromyalgie à mieux vivre avec la maladie en lui permettant de développer une attitude positive et constructive. En se reconnectant à son corps et à ses sensations, elle peut retrouver un sentiment de confiance en elle et en son potentiel. En apprenant à mieux gérer son stress et ses émotions, elle peut mieux faire face aux difficultés et aux défis de la vie quotidienne. Ainsi, le sophrologie contribue à améliorer la qualité de vie de la personne fibromyalgique et à renforcer sa résilience face à la maladie.
Par conséquent, la sophrologie peut apporter une aide précieuse en contribuant à améliorer la qualité de vie. Bien sûr, la sophrologie ne peut pas guérir la fibromyalgie, mais elle peut aider à mieux vivre avec cette maladie et à préserver les capacités physiques, émotionnelles et mentales de la personne atteinte.
Vous pouvez prendre rendez-vous directement sur ce site pour une consultation en visioconférence où que vous soyez sur l’ensemble du territoire national, mais aussi en cabinet, à domicile ou en institution à Rouen. Ou bien contacter le 07.61.99.48.71 pour de plus amples renseignements
Quel peut être votre objectif en rapport avec la Sophrologie ?
Gérer la douleur
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Améliorer son sommeil
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Sophrologie : du bien-être pour ceux qui souffrent de fibromyalgie
Diminution de la douleur, plus d’énergie, meilleur sommeil … Ne sont que quelques-uns des bénéfices cités par les personnes qui souffrent de fibromyalgie suite à des séances de sophrologie !
La tension accentue la douleur
En effet, lorsque nous sommes tendus nous nous concentrons encore plus sur ce qui ne va pas. Les exercices de relaxation dynamique (adaptés aux limitations de chaque personne) permettront de se relaxer physiquement et mentalement. Dès la troisième séance, les résultats sont clairs. Surtout, si les exercices sont pratiqués quotidiennement en dehors des séances chez le sophrologue, car cela permet de faire perdurer l’état de détente et d’être moins démuni en cas de stress important.
Visualiser la diminution de la douleur
La sophrologie agit également sur la douleur en elle-même, grâce à des techniques qui détournent l’attention. Un exemple, le sophrologue peut vous proposer de visualiser la douleur : sa forme (pointue, piquante…), sa couleur (rouge, violette, noire…), sa matière (fer, barbelé…). Ensuite, il vous proposera de modifier cette douleur : si elle était pointue, elle s’arrondit. Si elle était rouge, elle devient rose. Si elle était en fer, elle se transforme en velours.
Retrouver le mouvement
Parfois, les personnes souffrant de fibromyalgie ont le corps qui se fige. Les mouvements doux effectués en sophrologie permettent de retrouver le mouvement, de remettre le malade dans une dynamique positive, de lui redonner de l’énergie, de la vitalité.
La sophrologie ne remplace pas les traitements médicaux mais peut être un excellent accompagnement permettant à la personne qui souffre de trouver une plus grande autonomie dans sa prise en charge.
Les personnes ayant fait des séances de sophrologie témoignent d’un plus grand bien-être général, un meilleur sommeil, moins de fatigue et une diminution importante de la douleur.
www.sophrologie-actualite.fr/sophrologie-bien-etre-fibromyalgie/ (Consulté le 7 mai 2023)
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Fibromyalgie : pourquoi les malades se tournent vers la sophrologie ?
Face aux diagnostics tardifs ou à l’absence de traitement efficace, de nombreuses personnes atteintes de fibromyalgie s’adressent à des sophrologues pour la gestion de leur douleur. A l’occasion de la Journée mondiale de la fibromyalgie qui se tiendra le 12 mai prochain, Sophro actu fait le point sur l’aide apportée par la sophrologie.
2 à 5% de la population souffre de fibromyalgie, une maladie chronique qui provoque des douleurs musculaires et articulaires dans l’ensemble du corps. Particulièrement invalidante, la maladie entraîne fatigue, troubles de l’humeur et perturbe la qualité du sommeil. La sophrologie se révèle être une alternative intéressante pour favoriser la gestion de la douleur ainsi que des troubles associés à la maladie.
La sophrologie pour gérer les douleurs de la fibromyalgie
Les traitements médicamenteux ne sont pas tous efficaces pour diminuer l’intensité des douleurs de la fibromyalgie. De plus en plus de personnes fibromyalgiques s’adressent donc à des sophrologues pour la gestion de leur douleur. Grâce à des exercices spécifiques, le sophrologue aide le malade à diminuer l’intensité des ressentis corporels désagréables. Le malade prend alors conscience de sa capacité à soulager ses douleurs et retrouve ainsi une sensation de maîtrise de sa maladie.
Mais la sophrologie est aussi d’une aide précieuse pour diminuer son niveau de stress. Or, le stress a tendance à aggraver la douleur ressentie. Des exercices de respiration et de décontraction musculaire pratiqués quotidiennement aideront le malade à casser cette spirale infernale.
Retrouver un équilibre de vie malgré la maladie
Le risque lorsque l’on souffre de fibromyalgie, c’est de ne plus parvenir à trouver de moment de répit. La personne malade étant en permanence sous tension physique et psychique, sa qualité de sommeil se dégrade, la fatigue s’installe et il devient difficile pour elle de gérer ses émotions. C’est pourquoi de nombreux patients sont dirigés vers des sophrologues par leur médecins traitant. Le rôle du thérapeute est ici d’offrir au malade un temps de pause consacré à l’écoute de son corps, de ses ressentis, de ses émotions. Cette étape essentielle permet de faire baisser le niveau de tension général. Puis, en activant des ressentis agréables et positifs, la personne suivie prend conscience de sa capacité à vivre autrement qu’à travers la maladie. Si nécessaire, quelques séances consacrées au sommeil pourront être proposées par le sophrologue pour retrouver rapidement des nuits réparatrices.
www.sophrologie-actualite.fr/fibromyalgie-pourquoi-malades-se-tournent-vers-sophrologie/ (Consulté le 7 mai 2023)